🤯 Comment l'Humanité a survécu à la disparition du PowerPoint
Le Livre Rose, Chapitre 42, Section 7 : L'ère de la Simulation Totale
Le jour où le dernier syllabus fut symboliquement incinéré (dans le respect scrupuleux des normes écologiques, bien entendu), l'Humanité retint son souffle. Comment allait-elle désormais apprendre sans ces piles de papier qui avaient servi, pendant des siècles, à caler les bureaux branlants et, accessoirement, à contenir des informations ? C'était, nous apprend Le Guide, la fin de l'« Époque du Support », une période étrange où l'acte d'apprendre était inextricablement lié à la possession d'un objet physique ou d'un fichier numérique statique — un peu comme essayer d'apprendre à nager en lisant la notice d'un maillot de bain.
Définition du Guide : Le "Support de Formation" (Archéologie Pédagogique)
Un artéfact de l'ère pré-holomimétique, souvent rectangulaire et parfois relié. Il servait à la fois de mémorandum de ce qui allait être appris, et de preuve que l'on avait assisté à quelque chose. Sa principale fonction était de procurer aux apprenants un sentiment de sécurité illusoire : « J'ai le document, donc je peux potentiellement comprendre un jour. » Sa toxicité environnementale était légendaire, mais la nostalgie qu'il engendrait l'était plus encore.
L'abolition des supports (et par supports, Le Guide inclut également ces interminables listes de diapositives qui, par un phénomène de compression temporelle, transformaient 8 heures de formation en 47 minutes de lecture rapide) fut rendue possible par l'avènement de l'Holopédagogie Dynamique. Désormais, l'expérience est l'unique programme. Le formateur, ce sage du futur, n'est plus un distributeur de données, mais un Architecte d'Environnement Virtuel (AEV).
Imaginez, si vous voulez, apprendre le management d'équipe. Fini les études de cas jaunies. Aujourd'hui, on vous plonge directement, via votre casque néon-rose, dans une simulation ultraréaliste : l'équipe en crise est là, holographique et grognon, le client hurlant en pixels 4K vous attend. Le formateur, tel un avatar bienveillant flottant au-dessus du chaos, ne dit pas ce qu'il faut faire ; il module les paramètres de l'environnement : il peut augmenter la pression temporelle, introduire une variable absurde (par exemple, un chat robot qui danse sur la table de réunion), ou rendre la communication non-verbale des avatars étrangement transparente.
C'est ce que nous appelons l'Apprentissage Immersif Augmenté (AIA). Le véritable savoir ne réside plus dans ce que l'on lit sur un écran, mais dans la manière dont on survit, collectivement, au scénario catastrophe parfaitement orchestré par l'AEV. C'est l'essence même de l'expérience apprenante : l'erreur est désormais une fonctionnalité, pas une faute. Et le meilleur dans tout cela, c'est que lorsque vous sortez de la simulation, vous n'avez qu'à retirer votre casque. Pas de photocopies à trier, pas de fichiers à archiver. Juste la douce et durable brûlure du savoir fraîchement acquis.
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Commentaires (7)
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Mame
il y a 5 jours, 5 heures
Moi je ne suis pas d'accord
Mame-Mor
il y a 5 jours, 5 heures
Moi je suis plutôt d'accord
IrisDms
il y a 2 jours, 17 heures
Je suis totalement d’accord ! Jamais été aussi alignée !
Céline
il y a 1 jour, 3 heures
Yes je partage !
Francois_Debois
il y a 21 heures
J’adore le style de l’article, en mode H2G2 !
Joana
il y a 13 heures
Très sympa!
mams
il y a 5 jours, 16 heures
Je suis d'accord !